Vendredi 30 juillet, 6h15, Paul Duchossoy se met en route et quitte Flaine (station de ski dans les Alpes) pour Riom, au dessus de Clermont Ferrand, dans le Puy de Dôme.

390km et 4h30 de route plus tard, j’arrive sur place. Passé le barrage du Pass Sanitaire à l’entrée, je passe au greffe. 5 tables d’accueil pour 5 tranches alphabétiques, c’est organisé. Ca se passe dans une salle d’entraînement avec un mur de tir de 18 cibles, sol en béton ciré, marquage au sol permanent des couloirs. Ca fait rêver…

Le greffe

Direction le pas de tir. Ca en jette! 25 tentes de 5mx5m alignées, chacune d’elle assurant l’abris des archers de 2 couloirs.

Le pas de tir

11h50, montage de l’arc et énième vérification du matériel (une avant de partir en vacances, 2 autres les 2 jours précédents: non, je ne suis pas maniaque! Juste précautionneux!!!). C’est pas le moment de se laisser piéger par une vis mal serrée ou un noxet qui lâche. Tout est ok.

La météo prévoie de l’orage et de la pluie de 14h à 17h… comme par hasard…juste le temps du tir!

Présentation du terrain de tir:

Le blasonnage:

13h30: les volées d’essais. Le vent a commencé à se lever et le ciel montre de beaux nuages couleur de plomb magnifiquement éclairés par les rayons du soleil. Spectacle magnifique et inquiétant à la fois: va-t-on avoir droit à la pluie, ou pire à l’orage?

14h00: top départ. 200 archers se lancent dans le championnat. Arcs à poulies et classiques, femmes et hommes, tous ont l’envie de décrocher la médaille d’Or dans leur catégorie et de monter sur la plus haute marche du podium.

La première volée tirée, tous se retrouvent devant les cibles pour compter les points: moues de désappointement, sourires de satisfaction, chacun y va de son commentaire pour expliquer les flèches qui n’ont pas atteint l’objectif, ou rit avec ses voisins pour évacuer la pression.

Vers 14h30, le vent forcit et balaye le terrain de la gauche vers la droite en bourrasques de 40-50km/h. Les conditions de tir ne sont pas vraiment idéales, mais il n’y a pas de pluie, c’est bien là le principal.

Les bras bougent, les arcs aussi, et nombreux sont ceux qui reviennent une fois, deux fois, voire trois fois pendant les volées de 240 secondes. Certains n’ont pas le temps de tirer leurs 6 flèches et ce sont des rêves de podiums qui s’envolent aussi vite que le vent qui passe sur le pas de tir.

On voit la manche à air bouger au dessus de l’archer en vert.

15h30: fin de la première série. Les résultats (en tout cas les miens) sont en dessous de ce que je fais habituellement. Partis au classement du départ en 35e position, je termine la 1ère série en 25e position, avec 288/360.

L’écran géant défilant avec le classement

C’est aussi la fin du calvaire. Le vent est tombé et le temps semble ne pas tourner à la pluie. On voit avec satisfaction les gros nuages partir au loin, poussés par le vent, laissant place au soleil.

15h50, reprise de la 2e série. Les esprits sont au beau fixe. Motivé, motivé!

Un peu de vent subsiste, mais plus en bourrasques, 15-20km/h maxi.

17h00: fin du championnat! Applaudissements de tous les archers, comme à chaque fin de concours.

Les résultats sont plus « normaux »: 304/360. Ce qui me fait un total de 598/720 et me place à la 24e place du championnat.

C’est la fin de cette très belle aventure qui valait vraiment la peine d’être vécue.

Je n’ai pas trouvé de place sur le podium, mais l’objectif n’était pas celui-là: il fallait confirmer le niveau de score annuel, et le contrat est remplit puisque je fais plus que ma moyenne annuelle nationale qui est de 594/720.

Certes, la fréquentation des pas de tir cette année n’a pas été massive et soyons lucide, ma qualification est sans aucun doute due à cela. Mais cela n’enlève rien aux efforts fournis ces dernières années et surtout aux entraînements difficiles que nous avons fait en extérieur depuis début décembre 2019, par tous temps (gel, pluie, froid, vent, soleil), faute à ce foutu virus.

La porte est ouverte pour les autres: au boulot!